Le métier de diagnostiqueur immobilier repose sur un réel besoin et une promesse simple : fournir une information fiable, objective et complète sur l’état d’un bien immobilier. Même si la mission du diagnostiqueur immobilier est simple, elle s’accompagne d’un impératif à la fois essentiel et complexe : l’éthique. En effet, les rapports fournis par le diagnostiqueur immobilier influencent directement la valeur d’un logement, l’obtention d’un prêt, la sécurité juridique des transactions et la confiance des acquéreurs. Évidemment, cette pression peut jouer un rôle sur l’intégrité du diagnostiqueur. Celle-ci n’est pas une option, c’est devenu une nécessité. Les enjeux éthiques prennent aujourd’hui une place centrale dans le métier de diagnostiqueur immobilier. Ils concernent la transparence, l’indépendance, la responsabilité et la crédibilité de la profession. La création de l’ONEDI (Organisation Nationale d’Éthique du Diagnostic Immobilier) en 2025 illustre cette volonté d’ancrer l’éthique au cœur du métier. Pour les notaires, garants de la sécurité des actes, un diagnostic éthique et rigoureux est une condition indispensable. L’État des Risques et Pollutions (ERP), dont la précision engage directement la responsabilité des parties, en est un exemple concret.
Dans toutes les transactions immobilières, le diagnostic immobilier est désormais perçu comme déterminant. Ce document peut décider du tournant que va prendre la transaction immobilière. De ce fait, un certain niveau de responsabilité s’impose aux diagnostiqueurs immobiliers qui doivent renvoyer une image professionnelle et rassurante aux professionnels de l’immobilier et aux particuliers.
Chaque diagnostic immobilier peut avoir pour conséquence des effets juridiques et financiers considérables. Pour illustrer cette haute responsabilité, voici trois exemples bien plus courants que nous le croyons :
C’est dans ce contexte que le diagnostiqueur immobilier doit travailler au quotidien. Rigueur et impartialité sont de mises. Une erreur ou une omission peut entraîner :
Le diagnostic immobilier est parfois perçu comme une “formalité” coûteuse. Pour contrer cette image, la profession doit prouver que ses rapports apportent une réelle valeur ajoutée.
Derrière ce professionnalisme se cache le sujet de l’éthique. C’est-à-dire ? Ici, nous pensons à l'impartialité, l’indépendance ou encore la transparence. Aujourd’hui, cela constitue un élément essentiel pour renforcer la crédibilité auprès des professionnels de l’immobilier (notaire, agent immobilier, bailleur…) et des particuliers.
L’éthique dans ce métier ne se limite pas à un discours. Elle se traduit par des pratiques concrètes et vérifiables.
Le diagnostiqueur ne doit pas avoir d’intérêt financier ou personnel dans la transaction. Son rôle est d’évaluer objectivement l’état d’un bien, sans céder à des pressions.
Un diagnostic doit être compréhensible par toutes les parties. Les notaires insistent toutes et tous sur ce point : un rapport clair facilite la rédaction de l’acte et évite les litiges.
L’éthique implique de se former régulièrement pour rester en phase avec la réglementation. Un diagnostiqueur qui ne maîtrise pas les évolutions juridiques et techniques manque à son devoir. Conséquence directe : la qualité de ses rapports en sera impactée négativement.
Chaque rapport engage la responsabilité civile professionnelle du diagnostiqueur immobilier. La responsabilité du notaire peut aussi être engagée en cas de litige. L’éthique suppose d’assumer cette responsabilité et de ne pas minimiser les conséquences d’une erreur.
La place de l’éthique dans la profession de diagnostiqueur immobilier devient un sujet central. En toute logique, ce sujet intervient dans les organisations qui représentent le métier de diagnostiqueur immobilier.
En janvier 2025, la création de l’Organisation Nationale d’Éthique du Diagnostic Immobilier (ONEDI) marque une étape décisive pour répondre aux enjeux éthiques que rencontrent la profession.
Pour rappel, voici les missions qui sont confiées à l’ONEDI :
Contrairement à l’Alliance du Diagnostic Immobilier (ADI) ou au SIDIANE, l’ONEDI n’est pas une organisation syndicale. Son rôle n’est pas de défendre des intérêts économiques ou politiques, mais de promouvoir une pratique vertueuse, centrée sur l’intégrité et la qualité des diagnostics.
Pour les notaires, l’existence d’un organisme centré sur l’éthique comme l’ONEDI est un gage de sécurité. Cela signifie que les diagnostics fournis dans un dossier de vente ou de location (ERP, DPE, amiante, etc.) reposent sur des principes partagés et contrôlés.
Lors de la réalisation de diagnostics immobiliers, le diagnostiqueur immobilier ne doit pas omettre 3 risques majeurs en cas de manquement éthique.
Les notaires sont particulièrement vigilants quant à l’éthique des diagnostiqueurs immobiliers mandatés dans les transactions immobilières dont ils sont garants. En effet, ils occupent une position unique : ils doivent garantir la conformité de l’acte et informer les parties. Par conséquent, ils attendent donc des diagnostiqueurs :
Pour les notaires, un partenariat éthique avec les diagnostiqueurs devient une condition indispensable pour sécuriser la transaction immobilière. C’est une question de sérénité générale pour l’avenir de la filière immobilière.
L’ONEDI porte l’éthique. L’Alliance du Diagnostic Immobilier, la représentativité. Pour accompagner au mieux le métier de diagnostiqueur immobilier vers les enjeux de demain, une convergence entre éthique et représentativité est envisagée.
À terme, les valeurs d’éthique pourraient s’intégrer aux syndicats représentatifs existants. C’est une solution pour créer une approche à la fois politique, économique et déontologique.
Pour les notaires et les professionnels de l’immobilier, ce rapprochement serait bénéfique : il aiderait grandement à obtenir des diagnostics fiables, représentatifs et éthiquement solides, renforçant ainsi la sécurité juridique des actes.
Les enjeux éthiques ne sont pas accessoires dans le métier de diagnostiqueur immobilier : ils en sont le fondement. Chaque rapport engage la santé, la sécurité, la valeur financière et la confiance des parties. Sans éthique, la profession perdrait toute crédibilité. La création de l’ONEDI marque une étape importante. Cette organisation bouscule l’ensemble de la profession. Demain, la profession pourrait allier représentativité et éthique pour s’imposer comme un acteur incontournable de la transition écologique et immobilière.