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Lors de la création de l’acte pour une transaction immobilière, le notaire joue un rôle clé : il ou elle doit garantir la sécurité juridique et la transparence des actes conclus. Parmi les documents essentiels à fournir à l'acquéreur ou au locataire figure l'État des Risques et Pollutions (ERP). Ce document n’est pas sans conséquence juridique. L’ERP informe sur les risques naturels, technologiques ou encore miniers auxquels un bien immobilier est exposé. Cette mine d’informations est cruciale pour permettre une décision éclairée des acquéreurs ou des locataires. Toutefois, il arrive parfois que le diagnostic ERP transmis par les actuels propriétaires ou par les professionnels mandatés soit incomplet ou erroné. Cette situation, loin d'être anodine, peut entraîner de lourdes conséquences juridiques pour le ou les notaires impliqués dans la transaction immobilière. Commençons par examiner ensemble les conséquences juridiques possibles. Ensuite, on vous propose de parcourir quelques conseils pratiques à mettre en place afin d'éviter toute remise en cause de la responsabilité du ou des notaires mandatés.
Pour rappel, l'État des Risques et Pollutions est un document obligatoire qui recense tout risque existant sur le sol du bien immobilier acheté ou loué. Les risques peuvent être principalement :
Même si ce formulaire ERP connaît des évolutions juridiques très régulières, il est mis en place depuis la loi du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels. D’ailleurs, il est codifié dans l'article L125-5 du Code de l'environnement afin d'informer l'acquéreur ou le locataire des risques spécifiques auxquels le bien immobilier concerné est exposé.
Deux éléments importants sont à respecter pour l’ERP :
Ce deuxième point peut souvent soulever des interrogations. Attardons-nous sur le cas d’un ERP incomplet ou erroné, repéré par le notaire.
L’ERP est un document fournit de nombreuses informations qui ont le pouvoir de prendre une décision ou même de faire changer totalement de décision. Il faut s’en douter : à ce niveau d’influence, cette capacité n’est pas sans conséquence.
La précision et l’intégralité des informations de l'ERP est essentielle pour assurer la transparence de l’information entre les propriétaires et les futurs acquéreurs ou locataires. L'acquéreur ou le locataire doit pouvoir mesurer précisément les risques auxquels il s'expose, tant pour sa sécurité personnelle que pour anticiper d'éventuels coûts futurs liés à l’entretien du bien immobilier.
Une erreur ou une omission, involontaire ou non, pourrait être mal perçue par ces acquéreurs ou locataires. Le sentiment d’avoir été biaisé peut donc les inciter à remettre en cause 2 éléments :
L'ERP s'avère réellement incomplet ou erroné ? Alors, la responsabilité du notaire ou des notaires mandatés peut être engagée. A ce jour, les textes de loi évoquent 3 risques juridiques possibles.
Cette situation est définie par l'article 1382 (nouvel article 1240) du Code civil. Que précise ce texte exactement ? Le notaire est tenu à une obligation de conseil renforcée, Il doit veiller à ce que toutes les informations transmises soient exactes et complètes. En cas de manquement à cette obligation, sa responsabilité civile professionnelle peut être mise en cause.
Prenons un exemple concret : Imaginez qu’un acheteur découvre après la vente que le bien acquis est situé dans une zone à fort risque d’inondation non signalée dans l'ERP. Ce dernier pourra se retourner contre le notaire, notamment pour obtenir une indemnisation du préjudice subi, comme la perte de valeur du bien ou les travaux supplémentaires nécessaires.
Selon l'article L125-5 du Code de l’environnement, en cas d'ERP erroné ou incomplet, l’acquéreur peut demander une annulation de la vente ou une réduction significative du prix. L'ERP fait partie intégrante des documents précontractuels qui influencent la décision d'achat.
L’article 1641 du Code civil prévoit que le vendeur soit responsable des vices cachés affectant le bien immobilier vendu. Si l’omission ou l'erreur dans l'ERP concerne un élément essentiel non détectable aisément par l'acquéreur, la garantie des vices cachés peut être invoquée, engageant indirectement la responsabilité du notaire en tant que conseil du vendeur et garant de l'authenticité des actes.
Comme nous venons de le voir, en cas d’ERP erroné ou incomplet, des risques juridiques existent pour le notaire. On compte 3 potentielles sanctions pour le notaire. Deux sont d’ordre juridique, l’une est plus stratégique. Les voici :
Maintenant que nous avons parcouru les risques et les sanctions juridiques, voici quelques bonnes pratiques indispensables pour le notaire afin de prévenir toute mise en cause de sa responsabilité. Les 4 principaux conseils sont :
Vous souhaitez d’autres conseils et méthodologies pour analyser les ERP ? Voici un conseil sur les obligations et vérifications à effectuer sur l’ERP en tant que notaire.
Pour aider les notaires à informer les clients et à assurer un ERP précis et complet dans les règles de l’art, voici une liste des textes officiels mentionnant l’Etat des Risques et Pollutions.
En tant que garant de la sécurité juridique, le notaire doit être particulièrement vigilant sur le diagnostic d'État des risques et Pollutions. Il ne peut négliger aucune information sur ce document crucial pour la transparence des transactions immobilières. Un ERP erroné ou incomplet peut rapidement avoir des conséquences juridiques et financières lourdes. Pour éviter les sanctions prévues par la loi, le notaire doit absolument s’appuyer sur des sources fiables et se tenir informé des évolutions réglementaires afin de garantir une transaction sécurisée à toutes les parties prenantes. Si le notaire n’a pas le temps, il est important que ce dernier puisse se référer à des partenaires de confiance comme France ERP qui veille sur le sujet et qui garantit la mise à jour de son formulaire en fonction des évolutions juridiques.