État des risques et pollutions : quels sont les risques les plus attendus ?

Quel est le contenu exact de l’État des Risques et Pollutions (ERP) ?

Avant de se focaliser sur les risques souvent les plus recherchés et les plus attendus par les futurs propriétaires et locataires, il est important de faire un rappel sur le contenu exact des risques évoqués dans l’État des Risques et Pollutions. Cela vous permet de partir sur une bonne base de connaissance. 

Mieux vaut prévenir dès le début : l'État des Risques et Pollutions (ERP) ne traite pas tous les risques. Un des risques de plus en plus recherché est la nuisance sonore. Sachez que le risque du bruit est traité depuis peu via un diagnostic immobilier spécifique appelé État des Nuisances Sonores et Aériennes.

Pour résumer, l'État des Risques et Pollutions (ERP) est la somme d’informations issues de plusieurs plans de prévention des risques (PPR). Dans le diagnostic ERP, vous y retrouvez donc :

• des risques naturels issus du Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN).
  On parle ici des inondations, des remontées de nappes, des avalanches, des mouvements de terrain, des feux de forêt… Ces phénomènes sont plus liés à la météorologie (chaleur, froid, soleil, pluie…).
  
• des risques miniers issus du Plan de Prévention des Risques Miniers (PPRM).
  Dans ce cas précis, nous sommes plus centrés sur les mouvements du sol et des terrains avec pour conséquence : des effondrements de terrain, des affaissements progressifs, des mouvements de pente…
• des risques technologiques du Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT).
  Sur ce type de risque, nous prenons davantage en compte l’histoire et l’évolution de l’urbanisme autour du bien immobilier. Les activités (comme les activités industrielles) sont intégrées dans l’évaluation du risque connu sur une parcelle précise. Les effets toxiques, les effets thermiques et les effets de surpression font partie du diagnostic ERP. 
• des risques complémentaires comme la sismicité ou l’exposition au radon potentiel qui viennent s’ajouter au fur et à mesure de l’évolution de l'État des Risques et Pollutions (ERP). Car, oui, la trame du diagnostic ERP est fixée par les autorités gouvernementales. Tout le monde possède la même trame. On peut aussi vous prévenir : cette trame a changé très régulièrement ces dernières années. Elle s’enrichit. 

Vous n’avez jamais vu d’État des Risques et Pollutions ? Que ce soit la trame ou un document finalisé ? Voici un exemple de formulaire ERP dans lequel vous retrouverez tous les éléments dont nous venons de parler brièvement. 

Les inondations et les mouvements de terrain : les premiers risques naturels observés

Comme nous venons de le voir, l’État des Risques et Pollutions contient un état des lieux des risques naturels existants. D’ailleurs, c'est l'origine de l’État des Risques et Pollutions. Ce diagnostic est né pour communiquer avant tout les risques naturels auprès des locataires et futurs propriétaires avec une volonté forte de transparence.

Parmi les nombreux risques naturels évoqués dans le formulaire d’État des Risques et Pollutions, il y en a surtout deux qui retiennent particulièrement l’attention des futurs propriétaires et habitants du logement : 

• les inondations : il s’agit d’un phénomène de plus en plus courant et qui ne cesse d’augmenter en nombre. Le réchauffement climatique est une des raisons qui explique cette hausse de ce phénomène naturel. A l’achat d’un bien immobilier, les futurs propriétaires sont particulièrement vigilants au sujet des inondations. Les constructions anciennes n’ont pas toujours été réalisées correctement par rapport à la pente d’un terrain, à la proximité avec une source d’eau (ex : anciens marécages), par rapport au niveau de la mer (certains villages de France sont même construits plus bas que le niveau de la mer en altitude)… 
• les mouvements de terrain : nous l’oublions parfois. Cependant, les terrains bougent. Certains plus que d’autres. Les conséquences sur un bien immobilier peuvent être élevées. Cela commence par des conséquences matérielles : des fissures peuvent apparaître dans la structure (ex : fissure sur un pignon de maison). Plus les fissures s’agrandissent, plus la structure de l’habitation peut être instable allant jusqu’à la menace d’une chute de maison ou d’immeuble. Une fois encore, cela touche souvent les anciennes constructions qui n’avaient pas la connaissance de ces mouvements de terrain. Désormais, dans les PLU, certaines zones ne sont plus constructibles. Elles sont identifiées comme instables.   

Diagnostic ERP & risque technologique : une information recherchée pour garantir une qualité de vie

En France, ces dernières années, les activités industrielles et de services se sont multipliées. Des usines et des bâtiments variés se sont construits, parfois à proximité d’habitations.  

La difficulté de cette création d’activités en masse : nous ne savons pas toujours quelles sont les activités réalisées dans ces usines et autres bâtiments. Sont-elles toxiques ? Existe-t-il un risque pour la santé ou de dégradation du bien immobilier habité ? C’est pourquoi l’État des Risques et Pollutions (ERP) intègre les risques technologiques. Cela permet de prendre parfois conscience d’un risque existant qui n’avait pas été perçu. 

D’ailleurs, pour communiquer ce risque technologique, l’État des Risques et Pollutions (ERP) s’appuie entre autres sur les zones industrielles classées comme SEVESO. Ce sont probablement les zones les plus dangereuses puisque le risque d’explosion est intense en lien avec l’activité d’une usine à proximité. Prenez l’exemple de l’explosion AZF. Il s’agit d’une usine classée SEVESO. 

Le radon, une nouvelle information attendue dans l’État des Risques et Pollutions

Une des dernières informations qui a rejoint le formulaire d’État des Risques et Pollutions (ERP), c’est l’exposition au radon potentiel. Ce risque est de plus en plus pris au sérieux puisque nous connaissons de mieux en mieux ce gaz radioactif qui émane des sols. L’exposition au radon peut être cancérigène. Les conséquences sur la santé des habitants n’est donc pas négligeable. 

Certaines régions sont plus touchées que d’autres par la présence de radon potentiel. Si votre sol est constitué de roches granitiques, vous serez plus exposés au risque de radon potentiel. C’est pourquoi les futurs propriétaires et locataires des régions montagneuses (massif armoricain, massif central, massif vosgien), de Corse et de Bretagne y sont particulièrement sensibles. 

Pour guider davantage les futurs propriétaires et locataires sur le risque que cela représente, l’État des Risques et Pollutions (ERP) indique même un niveau de risque : risque 1 (faible), risque 2 (modéré), risque 3 (élevé). Cette échelle aide à juger davantage le risque d’exposition au radon potentiel sur une parcelle.

Inondation, mouvement de terrain, risque technologique (comme les zones SEVESO) ou encore exposition au radon potentiel : ces risques sont particulièrement observés et analysés par les futurs propriétaires et locataires. A l’avenir, avec les conséquences du réchauffement climatique, d’autres pourraient aussi devenir prioritaires comme la sécheresse ou encore l’érosion du littoral. Vous souhaitez connaître les risques ? Commandez votre Etat des Risques et Pollutions et votre État des Nuisances Sonores et Aériennes dès maintenant.